vendredi 1 juillet 2011

DSK : ouf ! la victime était une garce !

Enfin ! Enfin la faille dans la personnalité de la victime va rendre à DSK son honneur, sa maison, sa carrière politique … Vite, ne faut-il pas que Martine Aubry annonce qu’elle lui laisse la place ? …. Et pourquoi pas que Christine Lagarde lui rendre son poste ...

Bref, la victime est une garce et il est lavé, voire grandi. Il devient lui la victime.

Ce matin, aucune distance sur France Inter : Surtout n’allons pas trop vite mais va-t-il se présenter aux élections ? Sur la base de quoi : d’un article du Times paru dans la nuit que personne n’a vérifié. La présomption d’innocence pour elle ???? Pas un mot. Un complot contre elle – pas même envisagé.

Car seule l’image d’une victime parfaitement pure avait pu faire taire les idées de complot : black, réfugiée politique, pauvre, mère célibataire avec une fille qui travaille bien à l’école. Si maintenant, cette femme toujours pauvre, immigrée, mère célibataire se livre à du blanchiment d’argent.... Et si ses « protecteurs voyous » l’aident à faire du chantage, alors là, ça change tout.

Bien sûr, cela change les choses. Mais est-ce que cela donne le droit de l’avoir agressée ? Est-ce que cela exonère l’agresseur ? C’est bien notre problème sur les questions de violence sexuelles comme de violences conjugales. La victime qui n’est pas la pure oie blanche est invalidée. Vierge ou putain, on en est encore là en 2011 !!

Seule celle qui n’a jamais pêché aura droit, peut-être, à l'écoute et la bienveillance quand on l’a violée ... mais tout de même toujours au soupçon de l'avoir cherché. Etonnons-nous que les femmes ne portent pas plainte !

Martine COSTES PEPLINSKI – 1er juillet 2011

1 commentaire:

  1. Moi, ce qui me scie, c'est pas l'injustice - on finit presque par s'y habituer. C'est pas tant que cet homme soit malade au point de risquer de perdre une carrière au plus haut niveau pour - pardon du terme - "tirer un coup" - car là ça serait presque une excuse, un malade est... par définition... malade. Non, ce qui me scie, c'est le soutien unanime et sans faille dont il bénéficie - et ça de la part de personnes dont on peut - légitimement - penser qu'elle ne sont pas toutes "malades". Crier haro sur DSK... à bien y regarder est-il plus coupable de sa maladie que tous les soutiens qui le soutiennent. A méditer.

    RépondreSupprimer